Vous en avez assez de suivre les ordres et de vous sentir bridé dans votre travail actuel ? Rejoindre les rangs des entrepreneurs après une reconversion professionnelle pourrait bien être la clé pour retrouver votre liberté et donner un sens renouvelé à votre carrière.
De plus en plus de salariés n’hésitent plus à franchir le cap en se lançant dans la création d’entreprise une fois leur reconversion effectuée. Selon une étude récente, pas moins de 32% des créateurs d’entreprise en 2022 étaient précédemment salariés et avaient choisi de prendre un virage à 180 degrés dans leur vie professionnelle.
Mais ce chemin n’est pas sans embûches. Il faut être déterminé et bien préparé pour transformer votre rêve d’entrepreneuriat en réalité pérenne. Dans ce guide exhaustif, je vais vous révéler les étapes indispensables à suivre pour créer votre entreprise après une reconversion réussie. Êtes-vous prêt à déployer vos ailes ?
1. Valider votre idée de projet
Avant de vous lancer tête baissée, la première étape cruciale consiste à bien valider la viabilité et la pertinence de votre idée. Il serait dommage de vous embourber dans un projet voué à l’échec par manque d’études préalables.
Pour ce faire, vous devez impérativement mener une étude de marché approfondie. En analysant les tendances, la concurrence, les opportunités et menaces sur le marché visé, vous obtiendrez une photographie sincère des réalités du terrain. Est-ce qu’il y a une réelle demande pour votre futur produit ou service ? Quel est le profil type de votre clientèle cible ? Ces informations sont primordiales pour bâtir un business model solide. Sécuriser votre transition
Imaginons que votre idée ait passé l’épreuve de validation avec brio. Vous voilà prêt à échanger votre costume de salarié contre celui de futur entrepreneur. Mais attention, ne brûlez pas toutes vos chances en quittant votre emploi actuel du jour au lendemain !
Pour sécuriser cette transition cruciale et réduire les risques, deux options intéressantes s’offrent à vous :
Le congé pour création d’entreprise. Véritable bouée de sauvetage, ce dispositif vous permet de suspendre votre contrat de travail pendant un an (renouvelable une fois). Un moyen idéal pour vous consacrer à temps plein au lancement de votre entreprise, tout en gardant la possibilité de réintégrer votre poste en cas d’échec.
Le passage à temps partiel. Si votre employeur vous l’autorise, vous pouvez également réduire votre temps de travail salarié pour vous concentrer en parallèle sur la création de votre affaire. Une option de choix si vous souhaitez démarrer en douceur tout en conservant un revenu stable.
Gardez un pied dans l’entreprise, l’autre dans l’entrepreneuriat
Que vous choisissiez le congé entreprise ou le temps partiel, ces deux leviers vous offrent la possibilité de minimiser les risques financiers. En effet, lancer une nouvelle activité demande du temps et un investissement conséquent. En préservant un lien avec votre employeur, vous vous éviterez de vous retrouver sur la paille pendant la phase de démarrage.
3. Évaluer vos compétences entrepreneuriales
Être un bon salarié ne fait pas nécessairement de vous un futur dirigeant d’entreprise accompli. Les deux casquettes requièrent des compétences très différentes qu’il est essentiel d’évaluer avant le grand saut.
Si vos talents techniques dans votre domaine ne sont plus à prouver, avez-vous le sens du management, de la négociation, de la diplomatie ? Savez-vous gérer un budget, prospecter et fidéliser une clientèle, développer une stratégie marketing percutante ?
Pour faire le point sur vos forces et faiblesses, la réalisation d’un bilan de compétences entrepreneuriales est indispensable. Une fois vos lacunes identifiées, vous pourrez suivre les formations adéquates (gestion, vente, management,…) pour combler vos manques. Le compte personnel de formation (CPF) peut d’ailleurs financer en partie ces dispositifs. Trouver les financements adéquats
Pour donner vie à votre projet entrepreneurial après reconversion, il vous faudra obligatoirement réunir les fonds nécessaires. Et les besoins en financement sont nombreux : investissement de départ, frais de fonctionnement, rémunération, etc.
Avant de démarcher les sources de financement externes, commencez par faire l’état des lieux de vos ressources personnelles. Quels sont vos apports en capital ? Pouvez-vous compter sur un prêt familial ou personnel ? Ces liquidités vous permettront de démontrer votre implication et votre motivation aux futurs investisseurs.
Mais dans la plupart des cas, ces apports ne suffiront pas à couvrir l’intégralité des besoins. Il faudra donc explorer d’autres pistes pour boucler votre plan de financement :
Source de financement | Avantages | Critères |
---|---|---|
Prêt bancaire | Montants importants Taux préférentiels | Dossier solide Apports personnels |
Business angels | Appui stratégique Réseau | Potentiel de croissance Cession de parts |
Crowdfunding | Pas de dettes Promotion virale | Produit novateur Communauté engagée |
Aides publiques | Subventions Exonérations fiscales | Conditions d’éligibilité Projets spécifiques |
Donnez des ailes à votre projet… sans plomber votre compte !
Le choix des sources de financement dépendra de vos besoins, de votre profil d’entrepreneur mais aussi de la nature de votre projet. Un financement participatif ou l’entrée de business angels peut par exemple s’avérer judicieux pour booster une activité innovante et à fort potentiel.
Quoi que vous décidiez, prenez le temps d’étudier les différentes options et de bien vous entourer. Des experts comme les conseillers de la BGE pourront vous aider à trouver la formule gagnante pour donner les meilleures ailes à votre entreprise !
5. Le choix du statut juridique
Entreprise individuelle ou société ? Cette question du statut juridique peut sembler aride mais ne la négligez pas pour autant. Le régime que vous sélectionnerez aura des implications directes sur votre protection patrimoniale, votre régime fiscal ou encore vos modalités de gouvernance.
Pour les entrepreneurs en devenir après reconversion, l’un des statuts les plus prisés reste l’entreprise individuelle, sous le régime bien connu de l’auto-entrepreneur. Facile d’accès et avec des formalités de création allégées, ce statut représente souvent la meilleure option pour un lancement d’activité en douceur.
Toutefois, l’auto-entreprise comporte certaines limites, notamment en termes de chiffre d’affaires et de responsabilité illimitée sur vos biens personnels en cas de défaillance. C’est pourquoi la forme sociétaire reste préférable dès que le niveau d’activité augmente. La société à responsabilité limitée (SARL) ou l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) offrent une protection confortable en séparant votre patrimoine privé de celui de l’entreprise.
Adoptez la forme juridique qui épouse au mieux vos ambitions
Le choix du statut ne doit cependant pas être une décision prise à la légère. Selon votre niveau d’apport en capital, vos objectifs de développement à moyen terme, votre besoin de lever des fonds ou encore la présence éventuelle d’associés, certains cadres juridiques seront plus avantageux que d’autres. N’hésitez pas à vous faire conseiller par un expert-comptable pour éviter les mauvais choix.
Une dernière option à explorer est celle de la franchise. Intégrer un réseau réputé permet de démarrer plus sereinement votre activité en minimisant les risques, tout en vous appuyant sur un concept commercialement éprouvé. Le revers de la médaille ? Des redevances et un cadre plus contraignant à respecter en tant que franchisé.
6. Concrétiser le passage à l’entrepreneuriat
Votre projet est validé, financé, votre statut juridique choisi, et vous avez acquis toutes les compétences entrepreneuriales nécessaires. Il est grand temps de passer à l’action en créant officiellement votre entreprise !
Pour ce faire, vous devrez accomplir certaines formalités obligatoires auprès d’organismes incontournables comme le Centre de Formalités des Entreprises (CFE), l’URSSAF, l’INSEE, etc. Une fois votre entreprise immatriculée, vous pourrez enfin exercer votre activité en toute légalité.
Le grand saut… vers la liberté entrepreneuriale !
Avant de vous élancer pleinement dans l’aventure, quelques derniers prérequis sont également à préparer soigneusement comme la recherche et l’aménagement de locaux adaptés, l’acquisition de matériels ou encore la définition de vos processus et outils de gestion.
Une fois tous ces éléments maîtrisés et votre « aire de décollage » entièrement prête, vous n’aurez plus qu’une seule chose à faire : donner votre démission dans les règles pour toucher, le cas échéant, vos allocations chômage et vous consacrer enfin pleinement à l’entreprise que vous avez créée de toutes pièces. Félicitations, votre rêve de liberté entrepreneuriale se concrétise enfin !
7. Rester motivé malgré les défis
Devenir son propre patron est un véritable marathon, semé d’embûches et de remises en question perpétuelles. Pour tenir sur la longueur, vous devrez cultiver une motivation à toute épreuve.
Comment ? Déjà, en n’oubliant jamais les objectifs et les motivations personnelles qui vous ont poussé à franchir le cap de l’entrepreneuriat après reconversion. Retranscrits noir sur blanc, ils seront votre phare pour garder cap même dans la tempête.
Ensuite, il est indispensable de bien vous entourer. Les doutes et les remises en question entrepreneuriales sont inévitables. Pouvoir échanger avec d’autres créateurs d’entreprise, que ce soit au sein d’un réseau dédié ou via le mentorat, vous aidera à prendre du recul et à tenir le cap des grandes ambitions.
Tenez le cap malgré les vents contraires
La création d’entreprise après reconversion n’est définitivement pas une promenade de santé. Mais les défis à surmonter, aussi éprouvants soient-ils, rendront la réussite encore plus savoureuse. Gardez les yeux rivés sur l’horizon radieux de la liberté entrepreneuriale que vous aurez gagnée au terme de ce long marathon !