Et si vous deveniez prof ? Comment se reconvertir dans l’enseignement

En quête d’un nouveau défi professionnel ? D’une activité plus épanouissante et à l’impact concret sur la société ? Alors peut-être est-il temps d’envisager une reconversion dans l’enseignement. Car oui, devenir professeur représente un virage à 180 degrés pour de nombreux actifs, mais un tournant que des milliers de Français franchissent chaque année.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2022, pas moins de 35 000 candidats se sont présentés aux différents concours d’enseignement, dont une large part en pleine reconversion professionnelle selon le ministère de l’Éducation nationale. Qu’ils soient jeunes diplômés ou expérimentés en quête d’un nouveau sens à leur carrière, tous ont eu un déclic : celui de vouloir transmettre leur savoir et leur passion, tout en bénéficiant de la sécurité d’un emploi dans la fonction publique.

Prof des écoles, un métier pour petits et grands !

Première porte d’entrée vers ce nouvel horizon : le concours de professeur des écoles. Ce Graal très prisé ouvre les portes des salles de classe dès la maternelle et jusqu’au CM2. Que vous soyez débutants ou reconvertis, tous les candidats doivent au préalable être titulaires d’une licence (ou diplôme équivalent) pour se présenter.

Les épreuves d’admissibilité débutent par des tests psychotechniques visant à évaluer vos aptitudes générales, comme la logique, le raisonnement ou encore la maîtrise de l’écrit. Vient ensuite une batterie d’écrits disciplinaires, où vos connaissances en maths, français, histoire-géographie et sciences seront passées au crible.

Les candidats admissibles enchaînent alors avec un oral d’admission pour démontrer leurs talents pédagogiques ainsi que leur maîtrise des programmes. Enfin, les heureux élus qui auront décroché leur précieux sésame rejoindront une formation en alternance pour parfaire leurs compétences en situation réelle…

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Prêts à relever un défi encore plus ardu ? Alors foncez vers les CAPES et Agrégations, ces concours tant convoités pour enseigner au collège et au lycée général. Des épreuves de très haut niveau qui séduisent pourtant de plus en plus de candidats en reconversion professionnelle.

CAPES vs Agrég’ : deux concours pour une même vocation !

Le CAPES (Certificat d’Aptitude au Professorat de l’Enseignement du Second degré) constitue la voie royale pour devenir certifié et enseigner dans les collèges et lycées publics. Mais pour décrocher ce Graal, il faudra briller dans une série d’épreuves de spécialité particulièrement exigeantes, en lien avec la discipline choisie (mathématiques, histoire-géographie, langues, etc.)

L’Agrégation, elle, représente le niveau supérieur. Un concours d’excellence qui n’est accessible qu’après une année de préparation dédiée, mais qui offre de meilleures perspectives de carrière et la possibilité d’enseigner dans le supérieur. Des épreuves de très haut vol avec une dose de stress supplémentaire… mais la reconnaissance ultime pour les plus brillants esprits !

Dans un cas comme dans l’autre, vos années d’expérience professionnelle dans un domaine connexe à votre discipline seront précieuses et valorisées. De quoi vous donner un sérieux avantage sur les candidats fraîchement diplômés pour mieux appréhender les réalités du terrain.

Des clés pour bien se préparer

Mais qu’on ne s’y trompe pas : être un as dans sa matière ne suffira pas pour passer ces concours huppés avec brio. Il faudra aussi faire preuve d’une solide culture générale, d’un excellent niveau de français à l’écrit comme à l’oral, et surtout d’une méthodologie de travail à toute épreuve.

La préparation est donc capitale, que ce soit en suivant les précieux conseils de correcteurs aguerris, en multipliant les concours blancs, ou encore en rejoignant l’une des nombreuses formations dédiées qui fleurissent un peu partout. Bref, un investissement payant sur le long terme pour espérer décrocher le job de ses rêves et transmettre sa passion au sein de l’Éducation nationale.

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Envie de transmettre un savoir-faire ? Le CAPLP est fait pour vous !

Mais que seraient nos élèves sans les enseignants des filières professionnelles pour leur inculquer les gestes indispensables à leur futur métier ? Une pièce manquante du puzzle, que viennent heureusement compléter les détenteurs du CAPLP (Certificat d’Aptitude au Professorat de Lycée Professionnel).

Loin des concours théoriques comme le CAPES, le CAPLP mise avant tout sur la dimension pratique et l’expérience acquise sur le terrain professionnel. Que vous soyez charpentier, esthéticienne ou encore mécanicien de longue date, ce concours externe représente une formidable porte de sortie vers l’enseignement de votre domaine de prédilection.

Un défi à la hauteur de vos compétences techniques

Mais devenir professeur en lycée professionnel ne s’improvise pas pour autant. Les épreuves du CAPLP commencent par une admissibilité en deux temps : une épreuve écrite disciplinaire pour démontrer ses connaissances pointues, suivie d’un examen de dossier professionnel et d’une étude de cas pratique dans votre spécialité.

La seconde phase, l’admission, se jouera devant un jury où il faudra à la fois exposer une leçon dans votre matière ET réaliser une séance pratique d’atelier simulée. De quoi mettre à rude épreuve vos talents pédagogiques autant que votre dextérité technique !

Mais rien d’insurmontable pour les meilleurs d’entre vous, prêts à embrasser une nouvelle vie d’enseignant. Et à transmettre avec passion ce précieux bagage de gestes, de méthodes et de savoir-faire si indispensables à vos élèves de demain.

Des parcours inspirants de reconversion réussie

Comme Jean-François, ancien cuisinier de renom qui, après 25 ans de métier, a décidé de replier son tablier pour enfiler la tenue de prof en hôtellerie-restauration. Ou encore Karine, coiffeuse pendant 15 ans, qui a fini par troquer ses ciseaux contre un tableau pour enseigner la coiffure et l’esthétique.

Des exemples inspirants, à l’image des centaines de professionnels accomplis qui franchissent le cap chaque année. Et qui, forts de leur riche expérience, viennent apporter une dimension concrète et pragmatique à ces métiers d’avenir, auprès d’élèves bien décidés à marcher dans leurs pas.

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Pas de concours mais envie d’enseigner ? C’est possible !

Vous avez la vocation mais pas les diplômes requis pour tenter les concours ? Pas de panique, il existe des voies alternatives pour intégrer l’Education Nationale en tant qu’enseignant contractuel. Une solution de repli ingénieuse, à la fois pour les candidats ne remplissant pas les critères traditionnels, mais aussi pour les académies en mal de profs dans certaines disciplines.

Le principe ? Passer par un recrutement local direct, sans avoir à franchir la barrière des concours. Des procédures qui varient selon les besoins de chaque académie, mais qui visent toutes à dénicher les pépites parmi les profils atypiques : jeunes diplômés, docteurs, ou encore candidats expérimentés prêts à se reconvertir dans l’enseignement.

Un statut précaire mais un tremplin idéal

Evidemment, ce statut d’enseignant contractuel comporte son lot d’avantages… et d’inconvénients. Exit la sécurité de l’emploi à vie : ici, les missions sont par nature temporaires, le temps d’une année ou d’un remplacement ponctuel. Et les salaires sont globalement moins élevés que pour les certifiés, sans compter l’absence de possibilité de mutation.

Mais pour les candidats motivés, cette porte d’entrée représente surtout l’opportunité en or de s’immerger dans le grand bain de la classe. De se faire la main, d’acquérir une première expérience terrain précieuse, et pourquoi pas de se faire repérer pour être recruté de façon pérenne par la suite !

Et si devenir prof était la meilleure décision de votre vie ?

Quelle que soit la voie empruntée, se reconvertir dans l’enseignement reste un challenge de taille qui nécessitera des efforts sur la durée. Préparer les concours en parallèle d’un emploi, suivre des années de formation théorique et pratique, adopter de nouveaux codes et de nouvelles méthodes… Un parcours semé d’obstacles, qu’il faudra gravir avec motivation et persévérance.

Mais quel accomplissement, une fois le diplôme en poche et la première classe devant soi ! Celui de transmettre son savoir et de faire naître les vocations. Celui de contribuer, modestement mais sûrement, à former les citoyens de demain. Un sentiment grisant, à la hauteur des défis relevés, qui fera très vite oublier les sacrifices consentis.

Alors n’hésitez plus : faire de l’enseignement votre nouvelle vie professionnelle pourrait bien être la plus belle des reconversions. L’aboutissement d’un rêve caressé depuis longtemps… ou bien le début d’une formidable aventure dont vous n’aviez même pas idée. Celle d’avoir un impact durable, guidé par votre seule passion de transmettre.