Êtes-vous las de votre routine quotidienne ? Rêvez-vous d’embrasser une nouvelle carrière plus épanouissante, mais l’idée de démissionner vous effraie ? Et si je vous disais que la clé pour réussir votre reconversion professionnelle sans risque résidait dans… le temps partiel ?
Que vous ayez 25 ou 55 ans, que vous soyez commercial, comptable ou infirmière, il n’est jamais trop tard pour donner un nouveau souffle à votre parcours. Selon une étude récente, près de 40% des actifs envisagent sérieusement une bifurcation professionnelle. Pourtant, le manque de visibilité sur les dispositifs existants et la crainte de perdre ses revenus les freine souvent.
Mais se reconvertir à temps partiel, c’est pouvoir conserver un pied dans l’emploi le temps de se former, découvrir un nouveau métier et préparer sereinement sa transition de carrière. Exit le saut dans le vide, cette option permet de concilier sécurité financière et épanouissement personnel. Le rêve, non ?
La solution idéale : le Projet de Transition Professionnelle (PTP)
Pour faciliter ces changements de vie, les pouvoirs publics ont mis en place un dispositif sur mesure : le Projet de Transition Professionnelle (PTP). Remplaçant l’ancien Congé Individuel de Formation, ce nouveau congé vise à vous permettre de suivre une formation qualifiante en vue d’une reconversion, tout en conservant une activité salariée à temps partiel.
Concrètement, le PTP vous autorise à vous absenter de votre poste pendant une partie de votre temps de travail afin d’aller en cours, tout en continuant à percevoir une rémunération. Un moyen idéal de vous former en douceur à un nouveau métier, sans perdre vos principaux revenus.
Une fois cette condition remplie, la procédure pour obtenir l’aval de la direction pourra être lancée. Rédiger une demande écrite, avec toutes les infos sur la formation visée (dates, organisme…) est indispensable. L’employeur disposera alors de 30 jours pour donner sa réponse. S’il fait la sourde oreille passé ce délai, c’est validé !
« À 35 ans, j’ai enfin osé faire le grand saut vers mon rêve : devenir architecte d’intérieur. Après 10 ans comme commerciale, j’avais besoin d’un job plus créatif. Grâce au PTP, j’ai pu suivre une formation en continuant à travailler à 80%. Un excellent moyen de parfaire mes compétences en douceur, sans trop entamer mon pouvoir d’achat ! » – Pauline D., désormais architecte d’intérieur freelance
Continuer à travailler pendant sa formation ? C’est possible !
Le PTP offre en effet une grande souplesse dans l’organisation du temps de travail. Pour les formations de 6 mois et plus, menées à temps complet, vous pourrez vous absenter complètement de votre poste pendant la durée des cours. Mais dans le cas de cursus plus courts ou en modularité, l’alternance entre boulot et études sera parfaitement aménageable.
Concrètement, vos journées ou semaines pourront être partagées entre vos activités professionnelles « historiques » et les nouveaux enseignements liés à votre projet de reconversion. De quoi s’adapter à vos contraintes personnelles, sans trop bousculer vos habitudes.
Et ce n’est pas tout ! Durant cette période de formation à temps partiel, vous conserverez la quasi-totalité de vos avantages salariaux. Exit l’angoisse de la précarité financière : vos congés payés continueront d’être calculés normalement, et vous resterez couvert par les régimes de protection sociale (Sécu, prévoyance, retraites…).
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Financer sa reconversion sans se ruiner
On le sait, la perspective de changer de voie soulève souvent des interrogations financières. Faudra-t-il puiser dans ses économies pour vivre pendant la formation ? Sera-t-on contraint de revoir son niveau de vie à la baisse ? Avec le PTP, ces questionnements appartiennent au passé ! Car en plus de vous permettre de rester salarié, ce dispositif vous garantit une rémunération pendant toute la durée de votre reconversion.
Les règles de calcul sont parfaitement établies. Si votre salaire mensuel de référence (calculé sur les 12 derniers mois) est inférieur à deux fois le SMIC, soit environ 3 500€ brut, vous toucherez 100% de cette rémunération pendant votre formation au titre du PTP. Au-delà de ce plafond, une réfaction de 10% sera appliquée la première année, puis de 40% au-delà. Mais dans tous les cas, un plancher de 3 500€ restera garanti pour ne pas trop tirer vos finances vers le bas.
« J’appréhendais beaucoup la perte de salaire après avoir quitté mon poste de commercial pour me reconvertir dans l’éducation. Mais grâce au PTP, j’ai finalement pu conserver 90% de mes revenus pendant un an, le temps de décrocher mon diplôme d’enseignant. Un réel soulagement pour moi et ma famille ! » – Maxime P., désormais professeur des écoles.
Cerise sur le gâteau, le financement de la formation elle-même sera quasiment intégralement pris en charge. Ce sont les opérateurs de compétences (OPCO) de votre branche d’activité, associés aux commissions paritaires régionales (CPIR), qui se chargeront de régler l’intégralité des frais pédagogiques ainsi que les éventuels frais annexes (transport, hébergement…). Une aubaine qui évitera d’avoir à débourser le moindre euro de votre poche !
Dernière bonne nouvelle : pendant la durée de votre PTP, vous continuerez d’acquérir des droits au titre du Compte Personnel de Formation (CPF) et du Compte Professionnel de Prévention (C2P). De quoi alimenter votre «bas de laine» formation pour préparer d’éventuelles évolutions futures.
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Attention, le PTP n’est pas sans conditions !
Avant de vous lancer tête baissée, il convient toutefois de bien cerner les limites du Projet de Transition Professionnelle. Car si ce dernier vous offre une belle opportunité de vous réinventer, ce n’est pas sans quelques restrictions à prendre en compte.
La première d’entre elles concerne les quotas d’absents simultanés fixés par la loi. Pour éviter de se retrouver dépourvu d’une partie trop importante de ses troupes, un employeur peut en effet différer l’attribution d’un PTP si le seuil d’absents est déjà atteint dans son entreprise. Ce seuil ? 1 salarié pour les PME de moins de 100 salariés et 2% maximum pour les plus grandes structures. De quoi éventuellement vous imposer d’attendre votre tour…
Autre limite réglementaire : même si votre patron accepte votre demande, il pourra toujours repousser le départ en formation de 9 mois maximum. Une respiration qui lui sera autorisée pour préparer votre remplacement temporaire et s’organiser, à condition que ce report ne soit pas discriminatoire.
Enfin, dernière chose à avoir à l’esprit : un PTP ne se renouvelle pas indéfiniment ! Entre deux reconversions par cette voie, vous devrez respecter un délai de franchise durant lequel vous ne pourrez plus en bénéficier. Comptez un an d’attente par année complète de formation précédente.
« J’avais hâte de me lancer dans ma reconversion vers les métiers de la bureautique, mais la direction de l’entreprise m’a un peu calmé ! Entre les quotas qui bloquaient mon départ et le report de 9 mois qu’ils m’ont imposé, j’ai dû prendre mon mal en patience. Ça vaut le coup à l’arrivée, mais c’est frustrant au début… » – Thomas M., ancien commercial devenu technicien informatique.
Si les conditions du PTP peuvent donc sembler restrictives à première vue, elles ont toutefois le mérite d’assurer un équilibre entre le droit à la reconversion des salariés et les besoins de continuité de service des entreprises. À vous d’anticiper au maximum ces potentiels freins pour bien préparer votre changement de cap !
D’autres options existent !
Le PTP ne serait finalement pas la solution idéale pour vous ? Pas de panique, d’autres dispositifs existent pour favoriser votre mobilité professionnelle. La possibilité de basculer en temps partiel classique reste par exemple une alternative envisageable. Même si dans ce cas, l’employeur n’a aucune obligation d’accepter, cela vous permettrait au moins de dégager du temps pour vous former en parallèle.
D’autres congés spécifiques comme le congé de reclassement ou les périodes de professionnalisation peuvent aussi constituer des appuis précieux pour évoluer en douceur. Et pourquoi ne pas franchir le cap d’un réel changement en démissionnant de votre poste actuel ? Un bilan de compétences pourra vous aider à y voir plus clair sur la marche à suivre et les formations à envisager.
Quoi que vous décidiez, gardez à l’esprit qu’on n’a qu’une vie ! Alors foncez, et n’ayez crainte de bousculer vos repères pour réaliser VOS rêves. Comme vous avez pu le constater, les options pour se reconvertir en douceur et en toute sécurité existent bel et bien. Alors, qu’attendez-vous pour prendre votre carrière en main ?