Vous commencez à étouffer dans votre job actuel ? L’envie de changement se fait pressante ? Vous n’êtes pas seul. De plus en plus de salariés souhaitent aujourd’hui se réinventer en optant pour une reconversion professionnelle. Que vous rêviez de création d’entreprise ou de vous lancer dans un tout nouveau métier, démissionner peut être la clé pour repartir du bon pied. Mais attention, cette décision ne doit pas être prise à la légère ! Pour éviter les faux pas, suivez le guide.
1. Être sûr de son choix de reconversion
Avant de démissionner, la première étape consiste à trouver la motivation qui vous pousse à vouloir changer de voie. Est-ce un manque d’épanouissement dans votre job actuel ? Une remise en question après un évènement clé ? Ou bien l’attrait pour un autre secteur, un nouveau défi entrepreneurial ? Quelle que soit la raison, elle doit être profonde et réfléchie.
Ensuite, il est primordial de vous projeter dans votre future vie professionnelle. Que vous visereconversionz, une création d’entreprise ou un nouveau métier salarié ? Vous devez définir au préalable les grandes lignes de ce projet professionnel. Des organismes comme les OPCO (opérateurs de compétences) ou l’APEC proposent des conseils en évolution professionnelle gratuits pour vous aiguiller dans vos réflexions.
2. Les conditions pour bénéficier de la « démission reconversion »
Démissionner ne rime pas forcément avec perte des droits au chômage. En effet, dans certains cas bien précis, votre démission peut être considérée comme une « démission reconversion ». Condition numéro un : vous devez être salarié en CDI depuis au moins 5 ans au cours des 60 derniers mois, dans une ou plusieurs entreprises.
Ensuite, votre projet professionnel doit être jugé « réel et sérieux ». En d’autres termes : ficelé et crédible. En cas de création/reprise d’entreprise, les services de l’État vérifieront par exemple que vous disposez des ressources financières et humaines suffisantes. Pour un projet de formation, ils contrôleront sa pertinence par rapport à vos objectifs de reconversion.
3. Bien préparer son dossier de reconversion
Envie d’un dossier béton pour mener à bien votre reconversion professionnelle ? Voici les étapes clés. Première mission : constituer un épais dossier expliquant dans les moindres détails votre projet (business plan, programme de formation…). Pourquoi voulez-vous vous reconvertir ? Comment allez-vous vous y prendre ? Votre motivation et votre préparation devront convaincre.
Votre dossier complet sera ensuite examiné par la Commission Paritaire Interprofessionnelle Régionale (CPIR), qui rendra son verdict. En cas de validation, vous obtiendrez une attestation de projet sérieux. Mais gare au timing ! Celle-ci doit être obtenue et transmise à Pôle emploi dans un délai précis après votre démission, sous peine de ne plus pouvoir prétendre au chômage. Les délais sont donc à respecter scrupuleusement.
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4. La check-list à cocher avant de démissionner
Vous avez réfléchi à votre reconversion, préparé votre dossier et obtenu l’attestation tan attendue de la CPIR ? Bravo, vous voilà prêt à démissionner ! Mais avant de franchir le cap, assurez-vous de bien cocher toutes les cases pour bénéficier du chômage. Voici la check-list indispensable :
Étape 1 : Envoyer votre lettre de démission
Comme toute démission, votre départ doit être officialisé par une lettre de démission remise à votre employeur, dans le respect des délais de préavis. Cette lettre doit mentionner clairement les « motifs légitimes » de votre démission pour reconversion, même si vous n’êtes pas obligé d’entrer dans les détails.
Étape 2 : S’inscrire à Pôle Emploi dans les temps
Après la réception de votre démission par votre employeur, vous disposez d’un délai de 12 mois pour vous inscrire comme demandeur d’emploi à Pôle Emploi (ou France Travail). Veillez à ne pas dépasser ce délai sans quoi vos droits au chômage seront compromis !
Étape 3 : Demander l’Allocation de Retour à l’Emploi
Une fois inscrit comme demandeur d’emploi, vous devrez impérativement demander l’ARE (Allocation de Retour à l’Emploi) auprès de Pôle Emploi pour percevoir des indemnités chômage. C’est à ce stade que vous transmettrez votre précieuse attestation de projet sérieux délivrée par la CPIR. Gardez bien une copie !
Étape 4 : Suivre votre projet à la lettre
Bravo, vous y êtes enfin ! Le plus dur est fait. Félicitations, vous pouvez désormais vous consacrer pleinement à votre projet de reconversion professionnelle, que ce soit une création d’entreprise ou une nouvelle formation. Une dernière chose cependant : veillez à suivre à la lettre le projet validé initialement par la CPIR pour éviter tout risque de radiation.
5. Le pour et le contre de la démission reconversion
Se lancer dans une reconversion professionnelle en démissionnant comporte son lot d’avantages… et aussi quelques inconvénients à bien garder en tête. Examinons les deux facettes du pour et du contre.
Avantages :
- Pouvoir bénéficier de l’allocation chômage pendant votre transition
- Se former dans un nouveau métier grâce aux aides de Pôle Emploi (financement CPF, aide à la formation…)
- Bénéficier d’un accompagnement dans votre reconversion (aide au projet, coaching…)
- Opter pour un nouveau départ professionnel épanouissant et motivant !
Inconvénients :
- Constituer un solide dossier de reconversion demande un gros travail de préparation
- Respecter à la lettre les délais de procédure sous peine de perdre le bénéfice du chômage
- Aléas possibles dans le suivi de votre projet (retards, imprévus… L’avis de ceux qui l’ont vécu permet d’identifier les principaux pièges à éviter.
Témoignage de Sarah, en reconversion dans l’événementiel :
« J’ai quitté mon emploi de chargée de communication pour me reconvertir dans l’événementiel. J’ai longuement préparé mon dossier avec l’aide d’un consultant pour obtenir l’attestation de la CPIR. Mais ensuite, j’ai rencontré des soucis de délais avec Pôle Emploi. À cause d’un retard administratif, j’ai failli ne pas pouvoir percevoir l’allocation chômage durant ma période de formation ! Un véritable casse-tête qui aurait pu remettre en cause mon projet. Mon conseil : anticipez les délais au maximum. »
Témoignage de Marc, créateur d’entreprise dans le numérique :
« Pour ma part, j’ai parfaitement préparé mon dossier pour la CPIR et tout s’est bien déroulé de ce côté-là. En revanche, j’ai été déçu de l’accompagnement proposé par Pôle Emploi lors du lancement de mon activité. J’aurais aimé un suivi plus complet, avec plus de conseils personnalisés. Autre point noir : les délais de versement des allocations, qui ont parfois pris plusieurs semaines. Bref, si c’était à refaire, je me prémunirais en constituant une belle épargne de sécurité ! »
Comme vous pouvez le constater, la démission reconversion n’est pas une procedure anodine. Si elle présente de beaux avantages, elle exige aussi une préparation rigoureuse et la capacité à faire face à d’éventuels aléas. Certains pièges récurrents sont à éviter :
- Les délais administratifs qui peuvent rapidement s’allonger, aussi bien du côté de la CPIR que de Pôle Emploi.
- Un accompagnement parfois en-deçà des attentes, notamment pour les créateurs d’entreprise.
- Le risque de voir son projet dévier du cadre initial validé (retards, changements imprévus…) pouvant compromettre ses droits.
- La gestion financière à bien préparer en cas de retards de versement des allocations.
Vous l’aurez compris : si la reconversion fait rêver, elle réclame aussi une organisation sans faille ! La préparation minutieuse de votre dossier n’est que la première étape d’un long parcours semé d’embûches. Mais rien d’insurmontable pour qui s’arc-boute sur ses objectifs ! L’essentiel est de ne rien laisser au hasard et de se constituer les ressources financières et humaines nécessaires pour affronter les imprévus.
Bien que jalonnée d’écueils potentiels, la démission reconversion n’en reste pas moins une opportunité précieuse pour donner un nouveau souffle à sa carrière. À condition de s’armer de persévérance et d’optimisme ! Pour vous convaincre de franchir le cap, voici le témoignage inspirant de Sébastien, qui a réussi son pari.
Témoignage de Sébastien, reconverti dans la permaculture :
« Pendant des années, j’ai exercé dans le marketing digital sans réelle passion. Jusqu’au jour où j’ai décidé de me reconvertir dans un domaine qui me tenait réellement à cœur : la permaculture ! J’ai démissionné de mon CDI pour suivre une formation dans ce sens.
Je ne vais pas vous mentir, les premiers mois ont été un véritable parcours du combattant. Entre la constitution du dossier pour la CPIR, l’inscription à Pôle Emploi dans les délais, les retards administratifs pour l’obtention des allocations… J’ai dû faire preuve d’une sacrée détermination !
Mais j’ai fini par surmonter tous les obstacles un à un. Et aujourd’hui, quel bonheur d’être reconverti dans un métier épanouissant qui protège l’environnement ! Si c’était à refaire, je n’hésiterais pas une seconde. Le plus dur est de passer à l’action, mais la récompense vaut tous les efforts consentis. »
L’exemple de Sébastien l’illustre parfaitement : malgré les difficultés qui jalonnent le chemin, une reconversion professionnelle réussie vaut son pesant d’efforts. Alors si vous êtes animés par une motivation profonde à vous réinventer, n’hésitez plus ! C’est le moment de vous lancer.
Démissionner pour une reconversion, mode d’emploi
Pour bénéficier de ce nouveau départ, suivez les étapes clés que nous avons détaillées :
- Réfléchissez en amont à votre projet de reconversion (secteur, métier, création d’entreprise…)
- Préparez minutieusement votre dossier pour obtenir l’attestation de la CPIR
- Démissionnez dans les règles et inscrivez-vous dans les délais à Pôle Emploi
- Constituez-vous des ressources financières et humaines pour faire face aux imprévus
- Montrez-vous persévérant face aux aléas et défendez votre projet avec acharnement !
Une fois ces étapes franchies, vous serez récompensés par l’immense liberté de pouvoir enfin embrasser la carrière dont vous rêvez ! Que vous visiez le salariat ou l’entrepreneuriat, la reconversion professionnelle vous ouvrira de nouveaux horizons, plus exaltants et gratifiants.
Alors si vous souffrez d’un manque d’épanouissement au travail, ou que vous ressentez le besoin de relever un nouveau défi, n’attendez plus ! Démissionner pour se reconvertir est désormais une aubaine à saisir, à condition de s’y préparer consciencieusement. Comme Sébastien, osez changer de vie pour vous réaliser pleinement dans un métier qui vous ressemble. C’est le défi d’une vie, mais un défi éminemment motivant à relever !